OuranideAutumn – October / Octobre

theme : blurring / flou

English first, French below. / Texte en français plus bas.

Hello everyone,

Bye bye October. 👋 Here are the poems I’ve written following the prompt “blurring”.

I tried something and the texts all turned out to be about what it feels like to be in my head when I dissociate, when the line between reality and madness draws thin, when reality feels like dreams and dreams like reality, when the mind overflows and everything blurs together. It is not a pleasant experience to have and it’s not something I talk about often (and fortunately it hasn’t happened for a while). However, writing these texts, as imperfect and personal as they may be, was cathartic. If you ever experience something like this, please take care and seek professional help. Your mental health is precious.

Please let me know https://ouranide.com/contact/ what you think of the texts.

The post image is the collage used to ignite writing.

Enjoy !

& thank you for your support!

Misted window reflecting my face
Tears are shaping a necklace
Silence on the cords
Of my cracking voice
I melt on the glass
On the palm of the child
That I have been petrified psalm
Forever
Rainwater
Evaporating
Overlooking
The night
I will cut my lashes
Contemplating tomorrow
Before the window swallows my tongue

Time flows loaded it reads
The runes of my palms
I am forever old
Some kingdom’s alms
A stone extolled
Remaining beads
Whispering to exist
Lineage of light scars as a cyst
Heated stones are drawing rivers
On my fingertips
And in my trembling empty hand
Under the cold eye
Of time that flows and screams
What is what has been
Floodlight by night
It should not have happened
Does it matter since it did not
Summon me in your dreams

Always in transit between night
And night again
Blurring the grasp of what was
In dreams and in reality
Blurring the night’s legacy
The dazzling night of dreams
That keeps daylife night ablaze
That kept me treading on water
I see fishes threading around my weightless self
While going wide through
Both the Gates
Of horn and ivory
To meet again
The night that seemed like a light
Down there



Bonjour tout le monde,

Bye-bye octobre. 👋 Voici les poèmes que j’ai écrits en suivant le thème “flou”.

J’ai tenté quelque chose ce mois-ci et tous les texts ont fini par tourner autour de ce que je ressens quand je dissocie, quand la frontière entre la réalité et la folie s’amincit, quand la réalité ressemble aux rêves et les rêves à la réalité, quand l’esprit déborde et que tout devient flou. Ce n’est pas une expérience agréable à vivre et ce n’est pas quelque chose dont je parle souvent (et, heureusement, ça ne m’est pas arrivé depuis un petit moment). Pourtant, l’écriture de ces textes, aussi imparfaits et personnels qu’ils soient, a été cathartique. Si jamais vous faites l’expérience de cela, prenez soin de vous et demandez de l’aide d’un professionnel de santé. Votre santé mentale est précieuse.

Laissez-moi savoir https://ouranide.com/contact/ ce que vous en pensez.

L’image de cet article est le collage que j’ai utilisé pour déclencher l’écriture.

J’espère que tout cela vous plaira !

& merci de me soutenir.

Buée de fenêtre et mien reflet
Les larmes me font un collier
Silence sur les cordes
De ma voix qui craque
Je fonds sur la vitre
Et sur la paume de l’enfant
Que j’ai été psaume pétrifié
Pour l’éternité
Eau de pluie
Évaporée
Yeux fermés
Sur la nuit
Je couperai mes cils
En vue de demain
Avant que la fenêtre n’avale ma langue

Le temps coule chargé il lit
Les runes de ma paume
Je suis âgée d’éternité
Et ruines de royaume
Une statue du passé
Un souvenir de vie
Qui murmure d’exister
Lignées de lumière cicatrices gravées
La chaleur des pierres trace des rivières
Au bout de mes doigts
Et au creux de ma main qui tremble
Sous le regard froid
Du temps qui coule et crie
Ce qui est qui a été
Illuminé de nuit
Ça n’aurait pas dû arriver
Est-ce grave puisque ce n’est pas arrivé
Invoque-moi dans tes rêves

Toujours en transit entre la nuit
Et la nuit encore
Brouillant ce que je sais
Des rêves et de la réalité
Brouillant l’héritage de la nuit
L’éblouissante nuit des rêves
Qui fait briller la nuit du jour
Qui m’a fait marcher sur l’eau
Je vois des poissons qui pelotent autour d’un moi sans poids
Pendant la traversée
Des deux Portes
De corne et d’ivoire
Pour à nouveau rejoindre
La nuit qui imitait le jour
Sous terre

– Ouranide